Questionnement/erreur ?

Longtemps, je me suis demandé si le Nirvana était un lieu, un état d'être, une aptitude ? ... si oui, où était-il, où était-elle ? J'en suis maintenant à me dire que poser une telle question entretient l'erreur de sa localisation et/ou de sa non-localisation, en fait une substance finie l'enfermant ainsi dans une forme annihilant toute chance d'en faire usage. Le texte suivant apporte une réponse à ce questionnement.

"Détruire l'erreur sans voir le réel dans l'essence de l'erreur, c'est une erreur.
Croire à l'existence d'une erreur qu'il est possible d'éliminer, c'est erreur et non sagesse
Voir que l'erreur est vide par essence, c'est voir la sagesse de l'erreur qu'il faudra également éliminer.
Sous "l'angle de la Sagesse" voir que l'essence et les caractéristiques de l'erreur sont "épuisées" et qu'il n'y a rien à éliminer, c'est la véritable élimination de l'erreur.
C'est ainsi que démonstration et réfutation se saisissent l'une de l'autre et disparaissent ensemble sans plus d'autre séjour"

(Soutra du Sans-action de toutes choses extrait des mystères essentiels de l'entrée à Lanka - FAZANG)

Au cours de son évolution maintes fois millénaire l'espèce humaine n'a cessé de parfaire sa connaissance du monde en cherchant à le réduire à une cause première soit pour le comprendre, l'asservir ou justifier son propre comportement dominateur. Cette attitude n'a pas été modifiée par la recherche scientifique qui entend toujours unifier ses propres connaissances dans l'ignorance totale du rejet qu'elles impliquent et qu'elle baptise : erreur.

Il est réconfortant de constater que d'une manière tout aussi exhaustive, d'autres pensées ont co-habités avec la pensée dominante permettant l'expression d'un point de vue globale et systémique. Tel est le cas de la pensée de FAZANG qui, du point de vue du Nirvana posé comme fondement expérimental et non comme point d'arrivé (sous l'angle de la sagesse) modifie radicalement les élémentss théoriques et pratiques de l'Usage que nous faisons des évènements. Sous cet angle et du point de vue du réel il n'y a pas d'erreur possible car elle possède les mêmes caractéristiques empiriques que ce qui est estimé vrai.

Du point de vue relativiste il suffit de se souvenir du Philosophe/mathématicien Blaise PASCAL qui déclare : "Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà"  (Pensées 1669) démontrant ainsi qu'à partir de l'empirisme tous les faits se valent dans leur partialité parce que jaugés l'un par rapport à l'autre alors qu'ils sont identiques du point de vue de leur niveau de réalisation de la loi (Dharma)

Ainsi se trouvent annihilés les jugements de valeur, les appréciations tendancieuses, les choix particuliers et définitifs qui nous encombrent bien plutôt qu'ils nous libèrent.

"Où que vous cherchiez, vous ne trouverez jamais que la Vérité"

Alors ? .... cherchez l'erreur !


Gassho