Joie altruiste

La joie est d'essence spirituelle. Elle se réfère à la notion de divin en ce qu'au travers de l'émotion et de la satisfaction qu'elle procure elle transcende les limites conventionnelles que s'est donné l'homme et emplit sa conscience d'un état d'être que les plaisirs habituels ne lui procurent pas. En ce sens elle est un état d'âme et même si le bouddhisme mahayaniste ne reconnaît pas cette notion il l'adopte en tant que disposition favorable au dépassement des égoïsmes de castes pour un amour du prochain assimilable à l'agapé christique tel que définit par le Nouveau Testament.

L'altruisme qui l'accompagne empêche la compassion d'être submergée par la souffrance constatable de par le monde et lui permet de résister à une rumination mélancolique qui affaiblirait les forces du coeur et de l'esprit. Elle entraîne un anthousiasme certain défini comme accroissement de notre puissance afin de persévérer dans notre Etre et de réaliser  la vérité cosmique dans notre vie personnelle.

Sans elle les autres qualités incommensurables ne peuvent remplir qu'imparfaitement leur office dans la mesure où leur accomplissement implique que celui/celle qui les met en oeuvre soit totalement harmonisé avec elle et les harmonise par là-même. Elle se distingue en cela du plaisir dont le caractère s'auto-limite lui-même par son caractère égoïste dépourvu précisément de générosité, autre caractéristique de la Joie.