s"abandonner au temps pour laisser venir une solution?

Pour beaucoup d'entre nous ,face à un évènement qui nécessite de trouver une solution, de même que face à un présent à construire (une décision à prendre par exemple) , l'attitude est souvent de ne pas tenir compte d'une notion de temps mais de fournir, en réponse , une construction rapide, jugée plus efficace, parce que inscrite dans notre cerveau au cours des apprentissages de la vie et de l'éducation .Souvent cette solution ne nous convient pas , nous entraîne dans le mal aise, dans le questionnement , nous laisse dans le doute. Au contraire , si nous faisons l'expérience de laisser "entrer le temps ", de pratiquer l'attente sereine, de nous décharger sur cette autre réalité, réalité en dehors de nous , mais néanmoins liée à nous , alors étonnamment, la bonne solution arrive, elle est là , tranquillisante; sa complémentarité nous étonne. D'où vient-elle? quel lien nous rattache à elle ? Deux réalités ont "coopéré"? Mystère à respecter.

Cela ressemble au "lacher-prise" ou bien encore au "laisser-venir"... Lorsque parfois cela est difficile, changer de terme me permet bizarrement de débloquer une situation, pour en arriver au même résultat : l'arrivée de cette bonne solution venue d'on ne sait où !

Mais oui c’est bien sur Tiger31 et Bimbam ! Vous savez comment elle vient cette bonne solution ! En ne la cherchant pas. Plus exactement en abandonnant la recherche effrénée et rationnelle qui bloque le fonctionnement de l’Esprit en le conditionnant à un but posé préalablement.

Les psychanalystes juggien se réfèreraient à l’Inconscient Universel supposé contenir l’ensemble des réponses possibles. Les bouddhistes pratiquant le zen Soto avanceront l’Esprit vaste qu’il s’agit par zazen de faire advenir à la conscience en le laissant éclore naturellement en oubliant le cerveau frontal.

Laisser le temps au temps, lâcher-prise ou laisser venir se réfèrent au même processus d’élargissement de conscience et comme l’explicite Tiger31 cette réalité apparait, mais elle n’est pas en dehors de nous. Elle était seulement recouverte par les complexifications mentales auxquelles nous nous soumettons faute de ne pas oser les abandonner.

Maintenant, vous l’avez réalisé.

"lâchez-prise", "laissez venir" c'est parfait ! mais comment ?

Il n'y a pas de mystères à respecter mais simplement connaître ce qui, préalablement nous empêchait. On ne cesse d'avancer les illusions de l'égo, ses phantasmes de puissance inspirés par notre attachement aux constructions mentales que nous inspirent notre corps sans préciser de quel corps il s'agit.

Corps que je suis ou corps que j'ai ?

Le corps que j'ai va supposer un propriétaire possédant. Le corps que je suis suppose une existence sensible susceptible de canaliser l'énergie cosmique, globale, totale sans en être l'origine.

Dans le premier cas, c'est l'enchevêtrement des lianes. Dans le second cas, rien ne s'oppose. C'est sans doute la raison pour laquelle nous avons l'impression que "tout s'arrange" de façon mystérieuse.

Il n'y a rien de mystérieux. Nous avons simplement décidé de vivre le corps que nous sommes.

Hé Bimbam et Tige31 !!

... et dans quel temps ?

Le temps de l'horloge - passé, présent, futur - ou le temps de l'instant, de l'éternel présent ?